Bien, notre Hôte ayant raconté son Hard Rock Calling (il fallait le voir les yeux pleins d’étoiles pendant la performance du Maître…), je peux enfin vous raconter ma version des faits…
Petit retour en arrière… Arrivée la veille dans le courant de la matinée… Le ciel est gris, chargé… Quelques craintes s’installent… Pourtant, il faisait beau les jours précédents !!! Je le sais, je regardais Wimbledon tous les jours et pas un match n’avait été repoussé !!!
On pose les valises à l’hôtel, on traîne un peu, on se fait un petit resto bien classe (le KFC de Earl’s Court) et direction l’hôtel pour retrouver Snogod et sa belle… Et là, la cata… Une averse de fous, le truc de malade : 10 minutes, 10m3 d’eau au m2… Là, on se dit qu’il va falloir acheter les bottes en plastique pour le lendemain…
La journée se poursuit par une grosse virée shopping sous un ciel toujours gris, suivi d’un petit resto à 4 où la conversation tourne bien évidemment autour de l’évènement du lendemain, et au dodo car la journée promet d’être longue…
Le samedi, réveil à 6h00 heure locale (le décalage horaire sans doute…). Petit coup d’œil dehors : le ciel est beau, pas un nuage en vue… Retour au dodo pour une petite heure… Juste ce qu’il faut pour que les nuages s’installent à nouveau… Serions nous maudits ? Petit déjeuner, tout le monde est un peu inquiet… On décide alors de traîner un peu avant de se diriger vers Hyde Park… Le temps s’améliore de minute en minute et à 11h00, on décide d’y aller enfin…
A l’arrivée, bonne surprise : il y a peu de monde… On s’installe à quelques mètres des grilles et l’attente commence… On entend au fond la balance de Sheryl Crow qui nous gratifie d’un « Run Baby Run » qu’elle ne jouera pas lors de son set…
Soudain, la foule se lève et se presse contre les grilles… On suit le mouvement… 20 nouvelles minutes d’attente et là, la délivrance : les grilles s’ouvrent, comme prévu à 13h00… Je suis en tête de notre petit groupe… En 2 minutes, je suis au contrôle des sacs et là, mauvaise surprise… Le mec refuse de me laisser entrer avec mon reflex et mon énorme téléobjectif et me conduit aux consignes… Je lui explique que je suis français, que je fais des photos de Londres, je lui promets que je ne ferai pas de photo du concert, rien n’y fait… Là, j’avoue que je suis vert… Je demande au mec de la consigne si c’est payant et là, le mec me dit que c’est 5 pounds !!!! Putain ils y vont pas avec le dos de la cuillère les salauds !!! Et là, miracle, je me rends compte que j’ai pas une thune sur moi… J’explique au gars que je dois retrouver ma copine qui a mon argent et il me dit « ok, vas-y, je t’attends… » Et moi, j’y vais, et je me casse vite fait bien fait…
Je retrouve bientôt mon petit monde, bien installé plein axe à 10 mètres de la scène… Au bout de quelques minutes, Nono et sa Belle nous rejoignent… On attend, on papote, on rigole et surtout on crâme car le soleil est là et bien là (nous avons tous aujourd’hui des bronzages dignes des gars qui s’élanceront pour la grande boucle samedi…)… Soudain, tout le monde se lève et avance vers la scène… On suit et on se retrouve à 5-6 mètres de la scène, plein axe : ça s’annonce bien !!!
Quelques minutes d’attente et le premier Groupe est annoncé : le « Steve Boyce Band », vainqueur d’un concours permettant d’ouvrir le show… 4 titres, plutôt pas mal, et retour en coulisse…
Le temps d’installer le matos et le « Robert Randolph and the Family Band » débarque sur scène… Ma copine et moi avions beaucoup aimé sa performance en première partie à Bercy il y a quelques années et sommes assez contents d’avoir la possibilité de le revoir… une petite reprise de Jimi pour chauffer le public (et ça a marché), un hommage à Bo Diddley, quelques titres et puis s’en va… Le public est bien chaud… Nous, on continue de bronzer…
Nouveau ballet de roadies et voila que débarque sur scène un certain Jason Mraz… Moi perso, je connais pas, mais vu le nombre d’adolescentes pré pubères surexcitées qui poussent pour s’approcher, il faut croire que le mec cartonne outre Manche. Le set dure une quarantaine de minutes si je me souviens bien… Difficile de définir le style du bonhomme… Par moment, cela m’a fait penser à Keziah Jones, en moins bien….
Nouveau manège d’amplis et de guitares et voila qu’apparaît John Mayer… Lui aussi a pas mal de succès auprès de la gent féminine… Voir plus, un de mes voisins arborant un magnifique « I’d turn gay for John Mayer » sur le bras… Je sais que plusieurs d’entre vous n’aiment pas trop le bonhomme (moi j’apprécie plutôt…) mais le set est selon moi plutôt bon, et les Stratocaster plus belles les unes que les autres… Une cinquantaine de minutes de show et le bonhomme prend congé…
Débarque bientôt la Belle Sheryl… Toute de blanche vêtue… Et Dieu sait qu’elle le porte bien le blanc…Au point que même ma copine a dû le reconnaître, me glissant un « pour porter un slim blanc comme ça, faut être méchamment bien gaulée… ». Le set va durer 1h10, la part belle étant faite aux titres du dernier album (un « Gasoline » qui n’en finit pas ») et à des titres moins connus du répertoire, les gros tubes se comptant sur les doigts d’une main… Histoire de faire encore monter la température, Sheryl (oui, je l’appelle Sheryl, mais après ce que nous avons vécu, c’est bien le minimum…) n’oublie pas de dire que ce sera le dernier titre avant l’arrivée… d’Eric… Effet immédiat, la foule crie… A l’arrivée, un bon set de la belle américaine…
Et c’est reparti pour les roadies… Lee Dickson, clope au bec, ne cesse d’enter et sortir de scène, s’assurant de la bonne hauteur du micro, collant ici une set list, vérifiant et revérifiant le bon accordage des Strats du Maître… Voila, tout est près… Tout le monde retient son souffle… Et à 20h15 précise, comme annoncé sur le programme, Il est là !!!!
Je ne reviendrai pas en détail sur le set, d’autres l’ayant déjà très bien raconté… Pour être synthétique, je dirais simplement que je n’ai pas souvenir d’avoir jamais vu Eric aussi heureux et souriant sur scène, même au Royal Albert Hall… La complicité avec Doyle est forte et je n’en démordrai jamais : qu’il le garde auprès de lui le plus longtemps possible, personne ne le seconde comme lui… Ce mec est une formidable « rampe de lancement » pour Eric…
Côté titres, vous vous en doutez, ma préférence est allée à « Outside Woman Blues » (permettez moi de croire qu’il l’a joué pour moi…), mais tout à été de grande qualité, avec de vrais solos, vous savez, ceux qui ont un peu manqué lors de la dernière tournée du fait de la présence de trois guitaristes sur scène (je le dis d’autant plus facilement que j’adore Derek Trucks, mais trois c’est trop…)… Concernant la partie acoustique, je serai moins circonspect que Snogod quant à son utilité… Elle permet un break dans le show qui est bienvenu avant de faire monter la sauce dans le final… Bref, un peu moins de 2h de pur bonheur, rappel inclus…
Voila, c’est fini… Nous décidons de rester près de la scène et de laisser Hyde Park se vider, ce qui nous permet d’échanger nos premières impressions… On est crevés (10h debouts), brûlés, mais tout le monde est aux anges… Nono nous explique que maintenant il sait ce que c’est que voir Clapton chez lui… A Londres, c’est quand même autre chose !!!
DSP et Madame passent nous faire un petit coucou… Nous décidons alors, après une petite pause pipi (avez-vous déjà fait pipi dans un lego géant ? moi oui maintenant !!!), d’aller dépenser quelques livres à la boutique (chouettes Tshirt et superbe programme)… Avant de se fait sortir du parc par les forces de l’ordre…
Autant vous dire que les deux jours suivants passés à Londres ont été l’occasion pour Snogod et moi de nombreux retours sur ce moment magique…
Et sinon, spéciale dédicace à Alice, Vanessa, Cristelle, Snogod et Nono : YEAH BABY !!!!