Il y a quelques jours j’ai découvert un disque rare pour le moins.
Le sticker qui retient mon attention indique : Featuring Eric Clapton on “ Chelsea Fire “
Sur la face de la jaquette SHE ONE et AUTOGALLERY
Sur le dos il est signalé que la référence du CD est THECD 116 réalisé par Other Records Ltd (1999) et distribué par Pinnacle.
Une dizaine de reproductions d’œuvres d’art illustrent couverture et livret.
Sur un des encarts du livret, il est écrit : "Recorded on minidisc at home"
L’objet a toutes les apparences d’une véritable production labellisée, mais je reste d’une prudence réfléchie au sujet de l’authenticité de la présence de Clapton ici.
En effet, comment croire que depuis 10 ans que ce disque existe (sorti au siècle dernier) son existence ne nous apparaisse que maintenant puisque jamais personne parmi les habitués de ClaptonWeb n’en ait dit le moindre mot ?
Bien sûr, dés que le CD est sur ma platine je passe directement à « Chelsea Time »
Stupéfaction ! Soit le CD est en mauvais état, soit mon lecteur est en panne. En fait je dois en convenir, ce que j’entends est le rendu exact de la composition de l’artiste.
Durant presque trois minutes, quelques accords de guitare furtifs, comme avortés, rythmés de percussions aléatoires. Génial diront certains ! D’autres ne s’étonneront pas que cet opus soit resté méconnu.
Pour ma part je dirais plutôt le délire d’un DJ fou, si ce n’est pas un pléonasme. C’est bien connu, je n’ai pas une grande sensibilité artistique en dehors de la musique mélodique.
L’écoute de l’ensemble révèle une succession de sons plus ou moins harmonieux , certains morceaux sont inécoutables alors que d’autres sont assez bien structurés propres à illustrer quelque BO d’avant-garde.
Après avoir écouté Chelsea Fire Boogaloo qui avait au départ les mêmes craintes que moi au sujet de mon matériel m’a dit « Comment peut-on mettre un truc comme ça sur un disque ? »
Puis il a entreprit des recherches afin d’en savoir plus. Voici les liens où vous pourrez en apprendre plus.
ICI et
LàPeu-être que Sno, Claude, Ifeelfree ou d’autres très au fait en matière d’art nous donneront quelques avis sur l’œuvre graphique de l’artiste.
SHE ONE est en fait le pseudo de James Choules, artiste peintre de la scène londonienne.
“James Choules, who adopt the alterego of SHEONE, is a London based artist with a unique brand of abstract painting that is rooted deep in the new wave graffiti era of early eighties New York.
However, his trademark strokes and bold expressive approach to image making put him firmly in the present.
ReFill Magazine to refer to him as a leading cultural artist. The paintings are constant rerendering of now. Hip, data injected splats and oversprays, accurate spills and bloodloss ornamentation reveal a deliberate and complex layered story. Works relay an emotional argot, mapped out in highly personal and stylised shorthand, derived from years of acute mark making and referencing of letterforms.
Around 1990, tired of the transient nature of works made on the street, he began to explore making permanent paintings on canvas and found metal object beyond canvas, SHEONE has built a reputation for making complex installation paintings, being able to contend comfortably with very large and often unruly spaces.”