Je pense comme toi godaddict... même si notre cher maitre n'a pas ramassé de coton, a été banni par les blancs etc... celà n'empeche que l'on peut considerer eric comme une bluesman, de par ses influences (allant du primitif Johnson au plus melodieux BBking)..
Comme bcp la premiere ecoute voir mm les quelques suivantes de Pilgrim ont été pour moi difficile... je me souviens avoir été très deçu, ne comprenant pas le virage effectué et je nn'arrivais plus à identifier notre maitre (est ce vraiment lui etc... ) puis ecoute après ecoute et après avoir vu des extrait live de ces titres; mon avis a bien changé... la tournée m'a conforté en celà pour dire que malgré des samples, loops de batteries; l'âme "blues" est tjrs là!!! Généralement à l'epoque le Blues etait considéré comme une musique de pauvre donc triste (racontant souvent la vie de dur labeur, la vie de famille difficile à la fin de chaque mois....); si l'on ecoute un peu plus en profondeur pilgrim; cet album est triste également (à sa manière, bien sur; My father eyes mais bien encore inside of me..) l'âme du plaintif est encore presente sous une forme moderne masi est bien là!!! et je suis désolé mais Sick& tired est bien formé sur des accords de Blues; voir un "Blues moderne" ok mais un blues quand même.... dc oui malgré le fait que Eric est touché un peu à tout; il a quand mm garder son identité de Bluesman....
the Same Old Blues (present sur un album dit "commercial")

enfin pour terminer je ne pense pas que l'on puisse s'attarder uniquement sur un album majeur ou non de la discographie de Mr Clapton pour dire qu'il est Bluesman ou non... From the Craddle est pour moi une pièce d'anthologie à elle tt seule mais il yen a bien d'autres!!! derek and the dominoes par exemple ou bien Slowhand...
L'âme blues restera tjrs ancré chez notre homme et celà permet de dire; à mon humble avis, que l'on peut dire qu'il est un Bluesman... (anecdote: réecouter l'annoncement de la 1 er vente de Christies.. le journaliste dis bien "le guitariste de blues /rock eric clapton"... et non pas seulement le "guitariste" ou le "guitariste de rock.." vous me suivez???

Salut nono, oui je te suis et avec intérêt! Tu as grandement raison quand tu évoques la modernité du blues de Pilgrim. Nous nous rejoignons tout à fait. Je voulais citer comme toi My Father’s Eyes et River of Tears. Tu l’as fait et c’est bien.

Godaddict et nono, vous exprimez tout à fait ce que je ressent. J'ai souvent dit ici, ( ce qui m'as valu, des attaques en règles des deux estroghots d'un certain forum de jimmi Hendrix pour ne pas le nommer ) que Pilgrim et plus exactement " On More Car, On More rider " était l'un des concert que je préférais. Je ne me lasserai jamais des solos de My Father's Eyes et de River Of Tears. Et cette version de Key To The Highway ?? Ecoutez bien sa voix aussi, si c'est pas une voix de bluesman, ça ??

Eric Clapton est bon dans tous les genres de musique,y compris dans la techno, la preuve TDF, mais c'est en jouant du blues qu'il est le meilleur.

Salut,
Moi je suis avec Lestat sur ce coup. Même si les étiquettes, pour moi peu importe.
J'adore EC, il joue super bien du blues (à sa manière, donc c'est encore mieux) mais hors de quetsion que j'en parle comme un "bluesman" - terme que j'emploie pour ma part de manière très restrictive. C'est pour moi un artiste qui a su s'approprier cette musique, en a trouvé une propre résonnance dans son vécu et son art, etc., mais ce n'est pas un "bluesman" au même sens que Muddy Waters, Howlin' Wolf, etc. Robert Johnson non plus ne jouait pas que du blues, mais c'était à mon sens un "bluesman". Aujourd'hui je décris comme des "bluesmen" certains artistes de Soul (Bobby Rush), en raison de leur vécu, de leur place dans une communauté, de leur musqiue, etc.
Eric, comme Peter Green, Mike Bloomfield, Gallagher, etc. a trouvé sa place aux côtés des bluesmen. Quelqu'un comme Charlie Musselwhite, qui a grandi dans les quartiers prolo de Memphis et a baigné dans la culture du Sud, a paretagé les conditions de vie des musiciens noirs qui l'ont comme adopté, au contraire je le range parmi les bluesmen - même si lui non plus ne fait pas que du blues.
Voilà c'est mon sentiment, et bien sûr ça ne concerne pas les mérites des uns ni des autres, et comme j'ai dit faut pas mettre des étiquettes partout.

Citation :

Je ne reprends pas l'intégralité de ton post mon cher GA mais pour reprendre tes termes, je rouve ton avis "très recevable"....

Par contre j'avoue que j'ai du mal avec le fait de dire que From the Cradle soit la pièce maîtresse de l'oeuvre de EC et pourtant, j'adore cet album (au point de songer à me faire tatouer une petite phrase qui en est issue...)... Mais il s'agit essentiellement d'un album de reprises, un hommage éblouissant aux bluesmen qu'il admire (Robert Johnson, Freddy King...)... La guitare y est fantastique (qui ici n'a pas passé des heures à essayer de jouer sur sa guitare un des titres de l'album?), la voix est terrible, mais ce n'est pas complètement du Eric Clapton pour moi....

Je ne souhaitais pas répondre à la question de Lestat, à savoir “Clapton est-il un bluesman”, après avoir lu vos diverses analyses qui, dans leur ensemble, me paraissent excellentes. Mon avis est en effet proche du vôtre.
Cependant je me dis qu'il manque un petit quelque chose que j'aimerais bien ajouter... Alors allons-y pour une dissertation de douze pages !!!
Clapton n'est pas un bluesman au sens propre du terme, ça d'accord. Mais c'est un enfant du blues et pas n'importe lequel. Il fut, en effet, le catalyseur du Blues Revival en Grande-Bretagne, celui grâce auquel le blues devint à partir de 66 la musique de référence aux côtés de la souveraine pop-music.
Avant 66, les rois du blues british avaient pour noms Alexis Korner (pur et dur), Long John Baldry et Graham Bond (blues jazzy quelque peu influencé par Jimmy Smith). De futurs grands noms firent leurs premières armes à leurs côtés : Jack Bruce, Andy Frazer, Ginger Baker, Jon Hiseman, Dick Heckstall-Smith... Puis vint s'y ajouter un de leurs admirateurs qui fonda les Bluesbrakers, John Mayall bien sûr, en même temps que se formait un groupe difficile à cerner car mi-pop/mi-blues, ciblé à l'époque comme concurrent des Stones : les Yardbirds. Leur jeune guitariste, Clapton, les poussa à fond dans la voix du blues avant que les sirènes du fric et de la pop ne les accaparent ; du moins en partie puisqu'après son départ, Jeff Beck et Jimmy Page le remplacèrent à la Les Paul.
Et c'est là que le père Mayall eut une idée de génie: demander à Clapton de s'intégrer aux Bluesbreakers puisque, pour lui, seul le blues comptait. Mais à une condition, qu'il s'enferme d'abord chez lui pour faire ses gammes, en écoutant et en essayant de transcrire à sa façon les plans géniaux issus de son immense collection personnelle de disques d'import US. Ce que fit Eric avec foi, courage et ténacité. Pour en arriver, grâce à sa technique peaufinée, sa virtuosité et son feeling, au summum de l'époque, l'album Beano.
Et ce fut l'explosion du British Blues, mouvement qui donna naissance à une floppée de guitar herœs qui tous se jurèrent de faire aussi bien sinon mieux que Clapton. Les musiciens issus du vivier Korner/ Graham Bond complétèrent le tout et Mayall enfonça le clou en dénichant de nouveaux talents. Un mouvement de grande ampleur qui permit aux bluesmen noirs de se refaire une santé, de vivre enfin de leur musique et d'épater les jeunes anglais sur les nombreuses scènes londoniennes.
Un jeune guitariste donc, habité par le blues certes, mais avant tout désireux de l'interpréter à sa façon, avec ses tripes et une hargne hors du commun : d'où cette anecdocte bien connue : Gus Dudgeon, l'ingénieur du son de Beano, voulant tout arrêter en cours d'enregistrement, car toutes les lampes témoin viraient au rouge durant les solos de Clapton dont l'ampli était poussé à la limite de la saturation !
Un enfant du blues et un virtuose dont le message a été compris par l'un de ses pères spirituels, à savoir Buddy Guy qui, quelque temps après, prévint sa maison de disque qu'il ne se rendrait dorénavant en studio qu'à une seule condition : qu'on le laisse faire des solos à fond l'ampli, comme le font si bien les jeunes anglais ! le retour à l'envoyeur...

Citation :

En effet GodAddict,

Je l'ai d'ailleurs déjà écrit sur ce forum d'ailleurs. Je retrouve en K.J.P ce que j'aime tant chez Clapton. Et je rappelle que ces 2 là sont les 2 musiciens que je préfère et qui reviennent le plus. En tête Clapton.

Ils sont tous les deux "issus" de cet amour et compréhension du blues. C'est ce qu'ils jouent le mieux. Mais pas seulement. Tous les 2 s'enrichissent d'autres "courant" et se bonifient à leur(s) contact ou en les jouant. Clapton comme K.J.P joue et chante en "écoutant" leur "âme". Ce qu'il y a à l'intérieur (les émotions et autres) ressortent sous forme(s) de notes et/ou chant. Et leur plus grande force et de communiquer ce(s) frisson(s) musical et VRAI qui vous fait relevé le poil "d'intensité". C'est cela la plus grande "technique", "épreuve de force". Et c'est inexplicable.

Donc pour résumer, le blues c'est la racine et le reste se sont les fruits. (edblues, c'est de qui déjà: Dixon/Wolf?)
Bonne définition, non?

D'ailleurs, si vous le souhaiter, un jour, et si vous êtes sages, je vous mettrait à l'écoute 2 chanson "blues" reprit par K.J.P dans des versions non officiels. Crossroads et Sittin' on top of the world.

a+
Olivier

C'est un plaisir de vous lire les gars.
Bonne soirée.

En fait le pseudo d’Eric sur Retail Therapy est X-Sample. TDF est l’abréviation de Totally Dysfunctional Family qui désigne la Collaboration E.Clapton/S.Climie.
Source : La vie en blues de David Perrault.